Les M&A sont des échecs dans plus de 70% des cas selon les différentes études. Et pourtant les entreprises se lancent de plus en plus dans ce type d’action, rendant ce marché florissant année après année.
Pourquoi
un tel décalage ?
L’annonce
du retour de Yoplait dans son ancienne maison mère, le groupe coopératif
Sodiaal, nous invite à réfléchir.
« La
marque à la petite fleur retrouve ses origines après avoir été vendue deux fois
en vingt ans. Cédée une première fois en 2002 à PAI, le fonds l'avait revendue
à l'américain General Mills pour la somme de 800 millions d'euros en 2012…. General
Mills nourrissait alors les plus grandes ambitions dans le secteur des produits
laitiers. Le groupe pensait être capable d'internationaliser le succès de la
marque Yoplait et visait en particulier le marché chinois. Rien ne s'est passé
comme prévu et le groupe américain a fini par jeter l'éponge » *
Qu’est-ce
qui vous frappe dans cet extrait d’article des Echos ?
Piste
1 : le délai pour tirer les conséquences d’une fusion infructueuse est
long.
10
ans ici. Il y a une génération de décideurs entre la décision initiale et le
constat d’échec.
D’une
part l’entreprise achetée a sa propre dynamique pour « résister » aux
actions « néfastes » de l’acheteur. Comme la chèvre de Monsieur
Seguin, elle se bat toute la nuit mais l’issue est irréversible.
D’autre
part le CEO qui a fait la fusion fera tout pour ne pas reconnaitre et rendre
visible l’échec.
Piste
2 : « Rien ne s’est passé comme prévu » est un bel euphémisme
pour dire que le Monde General Mills n’a jamais réussi à s’accorder avec celui
de Yoplait.
Noir
+ Blanc n’ont jamais fait Couleur, comme nous le modélisons dans nos actions
d’accompagnement de fusion. D’un côté un Mode de grand groupe US centric, non
laitier, bureaucratisé, … de l’autre une structure légère, coopérative puis
dynamisée en mode « marchand » par le fonds PAI.
La
cause d’échec d’une fusion n’est pas la rationalité : les synergies de coûts
sont obtenues, au moins sur le court terme, les approches marchés faisaient
sens. Les stratèges ont peut-être été ambitieux mais leurs analyses étaient
fondées.
La
cause de l’échec est dans le choc des cultures, les Mondes en action qui comme
deux icebergs se rencontrent sous la ligne d’eau. Tous les acteurs se
focalisent sur ce qui est au-dessus, en oubliant que la vraie vie est en
dessous
Le
paquebot US centric et la vedette rapide franchouiarde ! Effectivement
synthétisé ainsi, cela ne peut pas fonctionner.
Était-ce
une fatalité ? NON
General
Mills aurait pu poser son équation : Noir + Blanc = ? Noir, Blanc,
Gris ? C’est l’échec assuré à terme. Couleur ? Oui c’est la piste.
P-Val
vous permet de réussir cette fusion créatrice de valeur :
Tout
d’abord, reconnaitre et décrypter les deux Mondes en présence. Pour cela il faut une vraie
distance sociologique et non des outils managériaux simplistes comme ceux des
Grands cabinets de stratégie qui se ratent à chaque fois.
Ensuite
co-construire avec les équipes leur nouveau Monde Voulu. Pas un Monde bisounours, un
Monde de consensus mou, non le Monde qui rend fluide, naturel, l’exécution de
la stratégie. Ce n’est presque plus un Monde de FUSION, mais un Monde de
Performance, pour réussir ensemble.
Enfin
identifier et déployer en mode agile les Passerelles. Les processus Pivots qui vont
permettre aux deux entités d’habiter au quotidien le même Monde
voulu.
Si
vous ne voulez pas vivre l’aventure passée de General Mills et de Yoplait,
contactez tout de suite P-VAL !
*Article des Echos du 30 nov. 2021 « Yaourts
: Yoplait repasse sous pavillon français
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