Avec l'annonce de la mort de Steve Jobs, je ne peux que vous inviter à parcourir ce post qui montre que Steve jobs a aussi était un innovateur original dans l'organisation et le management de son entreperise.
Face à des Dirigeants qui copient souvent les mêmes modes d'organisation, son approche, porteuse d'un succès exceptionnel, doit nous faire questionner nos systèmes, nous inciter à prendre des risques et surtout à rester en cohérence avec nos convictions et notre Monde personnel. Steve Jobs est mort, vive le prochain grand innovateur !
Le Monde de Jobs est-il celui d'Apple ? Apple peut-il survivre à Steve ?
La performance économique d'Apple fascine autant qu'elle inquiète ses actionnaires."Ste Jobs disparut , l'entreprise sera-t-elle toujours aussi performante ?"
Voici une question à 320 milliards de dollars. Cette question longtemps repoussée par Steve Jobs, fait maintenant partie de ses préoccupations. Comment ancrer dans la durée le modèle managérial d'Apple ? Et d'abord, quel est ce monde Apple tenu jalousement secret.
Voici quelques éléments décryptés qui doivent vous aider à répondre.
Leur originalité "radicale" peut aussi vous interroger sur votre propre Monde managérial : chez nous c'est comment ? Pourquoi cela fonctionne ainsi ? Pourquoi ne faisons-nous pas comme Apple ?
1. Quelle est la Grandeur managériale chez Apple ?
« Quelle est la différence entre la femme de ménage et le VP ? » Cette question est la parabole fétiche de Steve Jobs pour expliquer la performance qu’il attend de ses managers (à ne pas confondre avec un fait divers récent)
« Si ma corbeille n’est pas vidée et que je demande pourquoi, la femme de ménage peut me répondre par une excuse : « les clés ont été changées ». C’est acceptable de la part de quelqu’un qui a ce niveau de responsabilité. Elle peut expliquer pourquoi les choses ont mal tournées. D’autres n’ont pas ce droit. A un certain niveau, la justification n’existe plus. Ce Rubicon est franchi quand vous devenez VP, soit 70 personnes sur les 25 000 collaborateurs (hors magasins)
« Faire plus avec moins » : être économe des ressources compétentes qui sont rares. De petites équipes sur des projets clés. L’adaptation de Safari à l’ipad a été codée par 2 personnes. C'est une attiude "start-up" qui n'a pas (encore ?) était corrompue par les bénéfices records d'Apple
2. Comment fonctionne la boucle de reconnaissance managériale chez Apple ?
De qui est-elle attendue ? Devinez !
Les objets de la reconnaissance ? Faire partie des 100 participants au séminaire annuel stratégique, 3 jours dans un lieu tenu secret: Ne plus en être une année est une catastrophe personnelle, connue de tous !
Le principe ? Ceux avec qui cela vaut le coup de partager les meilleures idées : « si j’ai besoin de recréer l’entreprise, ce sont les 100 que j’emmènerais avec moi »
3. Quelles sont les interactions collectives managériales ?
La responsabilité : chez Apple il n’y a jamais d’ambiguité sur qui est responsable. Il y a nom pour cela ; la PDR, la personne directement responsable. Elle est nommée en face de chaque action dans les comptes-rendus de réunion. Le réflexe clé entre managers est « Qui est la PDR sur ce sujet ? »
L’expertise : chez Apple pas de «Manager de centre de profit » si ce n’est Jobs. Pas de « pondération » mal taillée entre cout et revenu, du genre trop connu « peu de revenu, peu de cout ». Pas de « fief » sous une personne. Pas d’organisation matricielle non plus. Le manager est en charge, à fond, sur son domaine d’expertise. Le Manager-expert responsable de la supply-chain s’occupe de tous les stocks, partout. Pas le responsable du réseau de Distribution. Le seul P&L c'est ... Steve qui le gére, avec le Directeur Financier
4. Comment se prennent les décisions ?
La priorisation : Apple se mobilise sur peu de sujets à la fois, mais les traite à fond, dans la durée, par un suivi hebdomadaire en Comité de Direction
La réactivité : si le Comité de Direction décide de changer de direction, cela se fait tout de suite. « La politique de prix n’est pas la bonne ? On change en 48h à la veille du lancement produit
Le mimétisme : « Vous pouvez demander à tout collaborateur, que souhaite Steve Jobs ?, il saura vous répondre » même si 90% d’entre eux ne l’ont jamais vu en personne
Je n'ai pas complètement répondu à la question posée ?
J'attends vos avis : le monde Apple peut-il survivre au départ de Steve Jobs ?
Je partagerai avec vous la semaine prochaine quelques pistes pour ancrer ce Monde dans la durée : Steve peut-il apprendre à Apple à etre Jobs ?
PS : si vous mourrez d'envie de benchmarker votre monde managérial avec celui d'Apple (ou un autre) appelez -moi
Voici une question à 320 milliards de dollars. Cette question longtemps repoussée par Steve Jobs, fait maintenant partie de ses préoccupations. Comment ancrer dans la durée le modèle managérial d'Apple ? Et d'abord, quel est ce monde Apple tenu jalousement secret.
Voici quelques éléments décryptés qui doivent vous aider à répondre.
Leur originalité "radicale" peut aussi vous interroger sur votre propre Monde managérial : chez nous c'est comment ? Pourquoi cela fonctionne ainsi ? Pourquoi ne faisons-nous pas comme Apple ?
1. Quelle est la Grandeur managériale chez Apple ?
« Quelle est la différence entre la femme de ménage et le VP ? » Cette question est la parabole fétiche de Steve Jobs pour expliquer la performance qu’il attend de ses managers (à ne pas confondre avec un fait divers récent)
« Si ma corbeille n’est pas vidée et que je demande pourquoi, la femme de ménage peut me répondre par une excuse : « les clés ont été changées ». C’est acceptable de la part de quelqu’un qui a ce niveau de responsabilité. Elle peut expliquer pourquoi les choses ont mal tournées. D’autres n’ont pas ce droit. A un certain niveau, la justification n’existe plus. Ce Rubicon est franchi quand vous devenez VP, soit 70 personnes sur les 25 000 collaborateurs (hors magasins)
« Faire plus avec moins » : être économe des ressources compétentes qui sont rares. De petites équipes sur des projets clés. L’adaptation de Safari à l’ipad a été codée par 2 personnes. C'est une attiude "start-up" qui n'a pas (encore ?) était corrompue par les bénéfices records d'Apple
2. Comment fonctionne la boucle de reconnaissance managériale chez Apple ?
De qui est-elle attendue ? Devinez !
Les objets de la reconnaissance ? Faire partie des 100 participants au séminaire annuel stratégique, 3 jours dans un lieu tenu secret: Ne plus en être une année est une catastrophe personnelle, connue de tous !
Le principe ? Ceux avec qui cela vaut le coup de partager les meilleures idées : « si j’ai besoin de recréer l’entreprise, ce sont les 100 que j’emmènerais avec moi »
3. Quelles sont les interactions collectives managériales ?
La responsabilité : chez Apple il n’y a jamais d’ambiguité sur qui est responsable. Il y a nom pour cela ; la PDR, la personne directement responsable. Elle est nommée en face de chaque action dans les comptes-rendus de réunion. Le réflexe clé entre managers est « Qui est la PDR sur ce sujet ? »
L’expertise : chez Apple pas de «Manager de centre de profit » si ce n’est Jobs. Pas de « pondération » mal taillée entre cout et revenu, du genre trop connu « peu de revenu, peu de cout ». Pas de « fief » sous une personne. Pas d’organisation matricielle non plus. Le manager est en charge, à fond, sur son domaine d’expertise. Le Manager-expert responsable de la supply-chain s’occupe de tous les stocks, partout. Pas le responsable du réseau de Distribution. Le seul P&L c'est ... Steve qui le gére, avec le Directeur Financier
4. Comment se prennent les décisions ?
La priorisation : Apple se mobilise sur peu de sujets à la fois, mais les traite à fond, dans la durée, par un suivi hebdomadaire en Comité de Direction
La réactivité : si le Comité de Direction décide de changer de direction, cela se fait tout de suite. « La politique de prix n’est pas la bonne ? On change en 48h à la veille du lancement produit
Le mimétisme : « Vous pouvez demander à tout collaborateur, que souhaite Steve Jobs ?, il saura vous répondre » même si 90% d’entre eux ne l’ont jamais vu en personne
Vous trouvez qu'il n'est pas facile de vivre dans le Monde managérial d'Apple ?
Oui il est très, très exigeant. La posture d'Apple est dure. Comme le dit un ancien VP chez Apple "Vous avez le privilège de travailler dans l'entreprise qui fait les produits les plus intéressants au monde, taisez vous et faites votre métier, avec un peu de chance vous resterez"
Je n'ai pas complètement répondu à la question posée ?
J'attends vos avis : le monde Apple peut-il survivre au départ de Steve Jobs ?
Je partagerai avec vous la semaine prochaine quelques pistes pour ancrer ce Monde dans la durée : Steve peut-il apprendre à Apple à etre Jobs ?
PS : si vous mourrez d'envie de benchmarker votre monde managérial avec celui d'Apple (ou un autre) appelez -moi
Laurent Dugas 06 62 96 23 03
0 commentaires :
Enregistrer un commentaire